sábado, marzo 26, 2005

La philosophie dans l'ascenseur

8h du matin. Yeux bouffis par le sommeil. Elle peste contre cette nouvelle journée de labeur . Il a l'air en forme.

"- Bonj, bonjour. Salut, ça va?
-Salut! Comment ça va? Alors, tu n'as pas encore mis le feu à la résidence avec ta plaque chauffante?
-Nnnnnon... (Aparté: non, mais j'aimerais bien mettre le feu à autre chose, si tu vois ce que je veux dire)
-Alors, tu vas en week-end, ce week-end? (Noter: l'intelligence pétillante du jeune homme )
-Nnnooonnn. (Noter: l'incroyable sens de la répartie de la jeune fille)
-Moi non plus. (De plus en plus ébouriffant)
-Ah ouais. Enfin, je vais au Bourget. La classe. (Noter: la remarquable utilité de la réponse)
-Ah bon? (L'auditoire est maintenant ébaubi)
-Ouais, pour le rassemblement des musulmans de France. (Quelle jeune fille merveilleuse)
-Ah bon? La semaine dernière c'était pas la semaine de l'érotisme? (Mais quelle science! Quel savoir!)
-Ah ouais? Si j'avais su, j'y serais allée. (La réplique qui tue)".

Rires gras.

"-Allez, bonne journée.
-Ciao, salut, à toi aussi."

Moi, je pense que ces deux-là sont faits pour s'entendre.

miércoles, marzo 23, 2005

Angoisse et ennui

A la chingada la escuela.
A la chingada l'exposé sur "Cortés y La Malinche" de Orozco.
A la chingada Hervé Chabalier, 24 heures, le mur de Berlin et les feux de forêt.

Merde au diplôme, à "Grâce à vous elle fait la différence", à la constitution européenne, à la Pologne, à la directive Bolkestein, au sommet d'Alger, à celui qui se la joue perso, Immonde Hypocrite de mes Deux, à celle qui se plaint en permanence, France Europe Express, les 35 heures, Arlette Chabot, les médias, l'argent, l'insomnie, la parano, le matin, le dimanche, l'école, Sciences-Po, au commentaire sur images, aux salles surchauffées, à l'eau du robinet, aux listes infinies interminables pleines de stress de rage de colère et d'impuissance.

lunes, marzo 14, 2005

Ode à un dos

Ce fut un dos souple, une liane dansante dans la moiteur du Barrio Latino. Un jeu de muscles puissants ondulant sous du coton gris. Une odeur sucrée de sueur propre et de déodorant de mauvaise qualité.

Minuit, heure fatidique. Il faut partir, oublier le vallenato. Le dernier métro n'attend pas les retardataires. La petite amie du Dos Divin n'apprécierait pas les regards langoureux de trois jeunes filles sous le choc de cette merveille de la nature.

Retour à la réalité, rue du Faubourg Saint Antoine. Pour se consoler de l'absence d'un Dos Divin dans nos couches respectives, rien de mieux qu'une tardive tarte aux fraises et deux épisodes de Sex and the city.

Chez moi. De l'autre côté de la cloison dort Lèvres Vermeilles. Et si j'allais le réveiller?

miércoles, marzo 09, 2005

Hoy ví a Hugo Chávez


El Ciudadano-Presidente en París:

Adentro, un mar de periodistas. Seguridad máxima. Latinoamericanos por todos lados.

Fragmentos del discurso:
"El gobierno de EEUU ha hecho todo lo posible para derrocar mi gobierno"
"Es evidente que EEUU está preparando una agresión contra mi persona. Si lo decimos, es que estamos seguros. Estamos acusando y alertando. Si me ocurre cualquier cosa, habrá un responsable: George W. Bush. Haremos lo posible para que no cumpla su objetivo nefasto. Si me matan, los trabajadores venezolanos no mandarán ni una gota de petróleo a EEUU".
"Los Miserables... obra infinita de Victor Hugo".
"Aquí, en París, hemos venido alimentar nuestra fuerza revolucionaria".
"China es una economía socialista de mercado"
"América latina se niega a siempre ser el patio trasero de EEUU".
"EEUU siempre quiso esclavizarnos. Hace 500 años que resistimos, y estamos listos a luchar 500 años más. Vamos a ser libres".

Gente histérica. Fans llorando. Una muchacha casi se desmaya mientras abraza a Chávez: "Chávez, eres la mejor cosa que le pudo pasar a Venezuela, gracias, Chávez, te quiero !". El habla con todos: "Y tú de dónde eres? De Chile? De Colombia? Tienes hijos? Qué estudias? Saludos a tu padre!".

Afuera, banderas cubanas y venezolanas, retratos del Che, muchachas gritando y llorando. La gente : " Chávez, amigo, el pueblo está contigo ", " Te queremos, Chávez, te queremos ! ", "No al ALCA, viva el ALBA".
Chávez se dirige hasta los que vinieron a pesar del frío, a pesar de la policía. Los guardaespaldas se vuelven locos. Todos lo quieren tocar.
Después de casi tres horas en el 16ème arrondissement, uno de los distritos más ricos de la capital, se sube a su carro y por fín, se va al aeropuerto, después de una gira mundial de nueve días.

"No lo puedo creer, tengo una foto con Chávez !!!" grita una Venezolana.
"Ahora te voy a decir lo que vas a escribir", me dice un universitario francés. "Vas a escribir cosas buenas sobre Chávez, porque ustedes, los periodistas, se creen progresistas, pero no saben nada".
Un fotógrafo: "Estoy seguro de que Chávez lo organizó todo. Eso no es espontáneo".

Cerca de media hora después después, la gente sigue gritando: "Te queremos, Chávez, te queremos !!!".