Préjugés nocturnes
Les mains plongées dans mon seau en plastique rouge acheté 2,99 euros chez un Chinois de la rue Monge et désormais plein d'eau grisâtre javellisée, à quatre pattes sur le linoléum jaune d'une chambre de résidence universitaire Ikéa-isée au possible, j'étais loin de me douter que Briséis, elle aussi, avait les bras enfoncés jusqu'à l'omoplate dans son évier.
Si Achille savait...
Ce n'est cependant pas cette communion de deux grands esprits qui me frappe le plus au cours de cette nuit si fructueuse en pensées de haute volée.
C'est cette incroyable suffisance que l'on peut avoir parfois à juger les autres.
Il y a une personne que j'ai toujours regardée avec condescendance, comme si je lui étais supérieure, avec un air très grand seigneur. Parce que j'ai longtemps estimé -et je dois toujours le penser quelque part- que l'ambition étaitt une qualité vitale et que ceux qui en manquaient étaient des ratés.
De nous deux, qui est heureux aujourd'hui? Pas moi, en tout cas.
1 Comments:
eh oui, les grands esprits se rencontrent, même lorsqu'il s'agit de faire le ménage. Alors, imagine lorsqu'il s'agit de deux esprits aussi supérieurs que les nôtres.
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